La décision : devenir une famille nomade
Il y a un peu plus d’1 an (Mai 2014), nous signions définitivement la vente de la maison, et la plupart de nos meubles et affaires avaient été vendues ou données. Nous quittions notre vie sédentaire pour expérimenter un nouveau mode de vie en famille, communément appelé le « digitale nomadisme ». Notre idée d’origine : 1/3 de l’année à bouger et visiter (pour découvrir plein de nouvelles choses), 2/3 de l’année posés quelque part (histoire d’avoir le temps de s’investir, enfant comme parents). Pour la première année, nous avions plus ou moins prévu de naviguer entre la Malaisie et Bali durant l’été, et passer une grande partie de l’année scolaire en Andalousie. Finalement, rien de tout ça n’est arrivé …
La maladie nous rattrape …
Nous n’étions même pas partis que le destin nous retenait déjà : Clem s’est fait diagnostiquer une maladie (très invalidante sur certaines périodes) quelques semaines avant le grand saut, remettant alors notre “grand projet de nomadisme digital” en cause (alors que nous avions déjà signé le compromis de vente de notre maison et vendu plus de la moitié de nos meubles). Heureusement, le jour de la signature de la vente définitive, le médecin nous laissait finalement 4 mois avant d’opérer (le temps que les traitements soient censés reposer le corps de Clem, et que le spécialiste finalise un nouveau protocole opératoire).
Revoir le projet de voyage
Nous sautions bien évidemment sur l’occasion et le voyage pouvait commencer ! Nous calmions nos envies initiales pour l’Asie et nous décidions de nous concentrer sur l’Europe en commençant par le sud de la France. Finalement, être “Digital Nomad” ne rime pas forcément avec “destinations lointaines” ! Le chrono était enclenché, et nous avions alors 3 semaines à Boulouris pour organiser les 3 prochains mois de “nomadisme”. Tâche complexe en cette période de haute saison, d’autant plus que notre nouvelle vie (et les voyages qui vont avec) ne doivent pas dépasser les revenus mensuels (pour ne pas piocher sur les économies familiales). Finalement, après ces quelques semaines dans le Sud, nous avons passé 1 mois à Prague, 15 jours à Londres, 1 mois à Amsterdam, et prêt d’1 mois à Porto. Ces 4 mois auront été intenses, avec des moments magnifiques, et d’autres plus complexes (fallait bien se roder à cette nouvelle vie).
Dur retour au point de départ
Fin Septembre, le retour sur Lyon fut plus dur : devoir revenir au point de départ n’était pas évident. Pendant que Chloé en profitait pour faire sa première rentrée scolaire, nous emménagions dans le studio de Papino qu’il nous a prêté généreusement. L’appartement nous a permis de profiter pleinement du Parc de la tête d’Or, mais la co-habitation à 3 (avec toute l’énergie d’un enfant de 3 ans) dans 37m2 sans cloison et sans être « nomade » ne fut pas tous les jours facile, surtout à l’approche de l’hiver. Quant au médecin, il n’était finalement pas opérationnel, alors que le traitement de Clem n’avait plus d’effet sur elle. Nous avons bien essayé d’autres alternatives, mais elles se sont soldées par des échecs.
Profiter de l’accalmie …
Fin 2014, nous profitions d’une accalmie de RDV de médecins, pour continuer notre tour du Sud de la France (entre Avignon et Toulon) durant le mois de Décembre. Puis nous avons passé le mois de Janvier en Andalousie : ce n’était bien évidemment pas les 8 mois que nous espérions au début du projet, mais c’était toujours mieux que rien, et une bonne occasion de faire quelques repérages pour y retourner peut-être un jour en mode « sédentaire ».
Attendre et sortir de la routine
De retour en Février sur Lyon, pour que Clem se fasse opérer prochainement, nous déménagions dans un nouvel appartement, cette fois plus grand, en prévision de la période post-opératoire. Le médecin repoussait toujours l’échéance, et le temps nous parut bien long … Pour sortir de la routine lyonnaise, nous avons réussi à ponctuer cette frustration par de courts séjours à Versailles, Boulouris, dans le Jura et le Vercors. Entre temps, nous poursuivions aussi d’autres pistes avec d’autres médecins spécialisés : mais ils nous confirmaient tous que le cas de Clem n’était pas évident à appréhender, et ne l’est toujours pas. Et après un dernier RDV il y a tout juste quelques jours, l’opération est encore repoussée à la rentrée …
Prochaine destination ?
Nous avons ainsi décidé de mettre un terme à notre logement lyonnais pour nous laisser l’été de libre. Nous rangeons encore nos envies d’Asie dans la poche et nous rouvrons la carte d’Europe … Peut-être l’Italie cette fois ? Ou la Belgique ? Ou la montagne ? Nous sommes le 8 juin, nous rendons les clés le 12, il nous reste peu de temps pour nous décider … Mais cette fois, pas de stress de billets d’avion : nous avons racheté une voiture (après plus de 5 ans d’abstinence) ! Cela nous permettra d’assouvir nos envies de « vert », et surtout de gagner en souplesse pour les allers-retours entre les médecins.
Tout ce que l’on sait, c’est que nous reposerons nos valises dès Septembre, pour une période de 8 à 10 mois, et dans un rayon d’une heure de Lyon (qui fera office d’un autre post). Cela nous permettra – sans trop s’éloigner – d’appréhender une année qui risque d’être compliquée (sur un plan médical) tout en vivant une nouvelle expérience autre part …